CAUE Martinique

Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas !

La semaine européenne de la réduction des déchets 2021  programmée du 20 au 28 novembre prochain est l’occasion de sensibiliser tous les publics sur l’impérieuse nécessité  de réduire nos déchets. C’est aussi l’occasion pour nous de repartager un article issu de la Mouïna Martinique n°12 sur la thématique « Habiter et consommer durable »  sorti en octobre 2012…. Force est de constater que le mal va grandissant et que notre île est submergée par nos déchets… L’actualité ne ment pas : la gestion des déchets est un véritable casse-tête qui impacte la santé et l’environnement des martiniquais.

La SERD, c’est quoi ?

La France, et l’ADEME en particulier, est à l’origine de cette semaine de la réduction des déchets.
Depuis 2006, la France consacre la dernière semaine de novembre à la sensibilisation à la prévention des déchets et au fil des années, de nombreuses animations ont été organisées partout en métropole et dans les territoires ultramarins. Forte de ce succès français, la Semaine est devenue, depuis 2010, européenne.
Après une première campagne de sensibilisation aux quatre coins de l’Europe, la Commission européenne a reconduit son soutien à ce projet en ajoutant le recyclage aux diverses actions de sensibilisation déjà proposées.

Cinq grands types d’actions de la réduction des déchets sont portés par la SERD :

La semaine européenne de la réduction des déchets (SERD) revient cette année  en Martinique. De nombreuses actions de sensibilisation sont prévues sur notre territoire. N’hésitez pas à consulter le programme ici

 

Tous les produits que nous achetons n’ont pas le même impact sur l’environnement

Tout dépend de la façon dont ils ont été fabriqués, de la matière première qu’ils utilisent, des moyens de transport qu’ils doivent effectuer pour arriver jusqu’à nous et même de la manière dont nous allons les consommer et les recycler.
A chacune de ces étapes, tout produit peut générer des impacts sur l’environnement : épuisement des matières premières, consommation d’énergie, pollution de l’air, de l’eau, des sols, production de déchets. Un produit « écologique » aussi appelé « écoproduit » aura réussi à limiter ses impacts sur l’environnement à toutes les étapes. L’énergie grise est la quantité d’énergie nécessaire à la production et à la fabrication des matériaux ou des produits industriels.
En théorie, un bilan d’énergie grise additionne l’énergie dépensée lors :
• de la conception du produit ou du service,
• de l’extraction et le transport des matières premières,
• de la transformation des matières premières et la fabrication du produit ou lors de la préparation du service,
• de la commercialisation du produit ou du service,
• de l’usage ou la mise en œuvre du produit ou lors de la fourniture du service,
• du recyclage du produit.

Reconnaissons les écolabels

Il existe des écolabels, mis en place par les pouvoirs publics qui garantissent à la fois la qualité d’usage d’un produit et ses caractéristiques écologiques.
Ce sont l’écolabel français (marque NF Environnement) et l’écolabel européen.

La marque AB identifie les produits issus de l’agriculture biologique. Elle garantit que les produits sont composés d’au moins 95 % d’ingrédients issus de ce mode de production. Cela signifie que la production s’est faite dans le respect des équilibres naturels : sans pesticides, engrais chimiques, OGM, avec une limitation des intrants, etc. Il existe aussi un logo européen pour les produits biologiques. En France, la marque AB est plus exigeante que la seule réglementation européenne.
Seuls les produits alimentaires peuvent bénéficier de ces deux certifications.

Il existe également des labels privés issus d’initiatives d’entreprises ou d’associations et qui bénéficient d’une vérification par une tierce partie indépendante.
Ce sont par exemple les logos FSC et PEFC garantissant que les produits en bois sont issus de forêts gérées durablement.

Pour plus d’info : www.mescoursespourlaplanete.com

Halte au suremballage

Photo https://www.lecharlevoisien.com/

Le suremballage augmente le prix du produit, prend plus de place dans nos poubelles, nécessite le prélèvement d’une matière et l’utilisation de ressources naturelles pour sa transformation.
Et cela occasionne par le fait même, plus de pollution au niveau de l’air ou de l’eau.

Lors de vos prochains achats, prêtez attention aux emballages de ce que vous voulez acheter. S’il y a présence d’emballage inutile ou superflu et qu’il existe le même produit avec moins d’emballage, choisissez-le !
Lorsque vous devez acheter un produit en bouteille (gel douche, savon, shampoing…) optez pour des grands formats plutôt que plusieurs petits.
Et idéalement, choisissez un emballage qu’il vous sera ensuite possible de recycler. Ce sont de petits gestes qui peuvent paraître insignifiants mais qui apportent énormément à l’environnement. Réduire notre consommation d’emballages permettrait moins de gaspillage d’énergie, de ressources de la nature et de pollution.
C’est à chacun d’y penser et de prendre l’habitude de le faire, ne serait-ce que pour assurer un avenir sur la planète à ceux qui suivront !

Acheter local

photo www.lci.fr

Conséquence de la mondialisation et du commerce international : nos supermarchés débordent de produits venus de loin, parfois de très loin.
Un territoire insulaire et de petite taille comme le nôtre, reste dépendant de l’importation et ce, même pour les produits fabriqués « localement ». Car en réalité, beaucoup des matières premières utilisées proviennent de l’extérieur. Toutefois, il y a de nombreux avantages à acheter local. En voici quelques-uns…

 

Il ne suffit pas de trier !

Si le tri des déchets est indispensable, pensons en premier lieu à réduire le volume des déchets, il suffit par exemple de :

• Se demander, lors de l’acte d’achat, si le produit envisagé est indispensable.

• Se demander si, par hasard, l’on ne pourrait pas emprunter, louer ou partager cet objet/produit plutôt que de l’acheter.

• Acheter des appareils de qualité qui dureront longtemps.

• Remplacer un objet jetable ( lingettes, appareil photo, vaisselle en carton…) par un autre qui dure plus longtemps.

• Éviter les produits trop emballés. Leur préférer des recharges, des grands formats ou des produits vendus en vrac.

• Éviter les portions individuelles.

• Utiliser un cabas ou un caddie pour les courses et refuser ainsi les sacs plastiques.

• Placer la nourriture dans des boîtes en plastique au lieu de l’emballer dans du papier aluminium.

• Pour les pique-niques, utiliser des boîtes en plastique, des gourdes et des couverts lavables.

• Utiliser des éponges (pour nettoyer) et des serviettes ou des torchons (pour essuyer) à la place de l’essuie-tout.

• Boire de l’eau du robinet plutôt que de l’eau en bouteille.

• Refuser les publicités par une affiche sur sa boîte aux lettres…

 

Plus d’informations sur https://www.ademe.fr/actualites/manifestations/serd-2021 

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