L’humidité dans les constructions

 Contexte local

La Martinique, située dans la zone intertropicale, bénéficie d’un climat chaud et humide. Le taux moyen d’humidité est de 70 à 80% atteignant parfois 100% ! En général, le mois le plus humide est Novembre, le moins humide est Mars.

 Eléments défavorables

Les principaux facteurs défavorables sont le mauvais entretien, une mauvaise conception, la qualité des matériaux ou encore l’environnement du bâtiment.

Récapitulatif mensuel des données météo (source https://www.zananas-martinique.com/meteo/climat-antillais.htm)

 

D’où provient l’humidité ?

Dans un bâtiment, l’humidité peut être d’origine naturelle, accidentelle ou liée à un défaut d’entretien. Elle peut venir par exemple :

  • Des précipitations atmosphériques directes (pluies) qui affectent les toitures, les murs, les bardages en bois…etc…
  • Des remontées par capillarité : lorsque l’humidité du sol remonte dans les murs (les fondations construites dans les nappes phréatiques, eaux de ruissellement mal évacuées ou sur terrain peu perméable…)
  • Les remontées en sous-sol des bâtiments : lors de l’absence de barrière étanche (exemple l’arase étanche), de film polyane (bâche en plastique que l’on pose sous une dalle en béton, qui évite les remontées d’humidité à l’intérieur de la dalle) …
  • La condensation de la vapeur d’eau à l’intérieur des locaux (lors de la cuisson d’un repas, lors de la prise d’une douche ou un bain, ventilation insuffisante, défaut d’isolation…
  • L’eau apportée lors de la réalisation du bâtiment : la mise en œuvre du béton, l’application des enduits, la chape pour le carrelage, la charpente bois…

Mais aussi …

  • Les fuites : rupture de canalisation ou canalisation bouchée, fuites lentes (baignoire, lave-vaisselle machine à laver, …),
  • Dégâts des eaux ou inondation (rupture d’une canalisation de la voirie, cours d’eau en crue)
  • L’usure des matériaux (joints dans la salle de bain).

Conséquences sur les bâtiments et sur la santé des occupants

 Une maison humide engendre des désagréments qui peuvent affecter sa solidité et ainsi que la santé des occupants. 

Chez l’humain, l’humidité favorise le développement des acariens et des moisissures, accroît le risque allergique, et peut être génératrice de maladies.

Dans les constructions, une humidité excessive qui peut se traduire par différents dommages :

  • Diminution importante de l’efficacité de l’isolant ;
  • Dégradation des enduits et peintures ;
  • Insalubrité des locaux ;
  • Développement des moisissures, mousses et lichens : Une atmosphère trop humide favorise la prolifération de moisissures et de champignons. Ce sont des végétaux qui ne se développent qu’en terrain humide ;
  • Développement des efflorescences (salpêtre) : L’eau contenue dans les matériaux humides est le plus souvent chargée des sels provenant très fréquemment du matériau lui-même. Ces sels, lorsque l’eau s’évapore, se déposent sur la face extérieure de la maçonnerie, créant des traces ou des taches appelées efflorescences ;
  • Pourrissement des structures en bois ;
  • Corrosion des métaux :
  • Sur les armatures en béton armé
  • Sur les éléments de structure proprement dis (poteaux métalliques, éléments porteurs tels que tôles d’acier nervurées ou ondulées en toiture…) et sur les organes d’assemblage métallique.
  • Provoquant des ruptures de canalisation dans le cas le plus grave.
  • Entraînant des salissures dues à des couleurs de rouille.

Quelques solutions

  • Ventilation naturelle des pièces (supprime et réduit la condensation par humidité) ou à l’aide de ventilateurs ;
  • Installer des extracteurs d’air (pièces humides sans possibilités d’ouvertures) ;
  • Vérifier régulièrement l’étanchéité des supports (toitures, joints de menuiseries, gouttières, regards, caniveau ouvert, grilles, … ;
  • Poser un drain le long du ou des murs concernés par les remontées capillaires (pour faciliter l’écoulement et l’évacuation des eaux) ;
  • Réaliser un drainage de surface, périphérique ou vertical ;
  • Installer une coupure de capillarité ou une arase étanche ;
  • Injecter une barrière étanche contre les remontées capillaires (barrières chimiques, barrières constituées par injection de résine) ;
  • Installer un système d’électro-osmose ou Electrophorèse.

Drainage périphérique

Coupure de capillarité

Electro-osmose

(remontée naturelle de l’eau et des sels en surface)

Les fausses solutions

  • Les revêtements étanches pour recouvrir la zone humide d’un mur ;
  • Les sels absorbants ;
  • Les doublages (lambris sur un mur où se sont développées des moisissures, papiers peints…) communément appelés « cache-misère » mêmes aérés sont à éviter car elles ne sont pas efficaces, elles risquent même d’aggraver la situation.

 Le meilleur réflexe est de faire appel à des professionnels qui sont en mesure de poser le bon diagnostic afin de vous proposer le ou les traitements adéquats.

 

Calendrier des permanences

Newsletter logotype Kaz pawol